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Photo du rédacteurNelson Lebrun Consultant canin

le préjugé utile contre l'animal

Dernière mise à jour : 27 mars

 Le préjugé utile


Avant, au début et après


L’homo sapiens sapiens, il y a plusieurs milliers d'années avant *la sédentarité, considérait faire partie d’un tout avec l’ensemble de la nature. Généralement, il tuait par besoin et considérait ses proies avec un certain respect. Il a surement préféré ne pas trop s’encombrer d'émotions pouvant limiter ses performances de chasseur et ainsi diminuer les ressources alimentaires. On peut imaginer qu’il occuperait ses pauses quotidiennes comme le font les animaux, soit se reproduire, manger, jouer et à dormir avec les siens.

Pourtant, son intellect conscient de ses moyens devient créatif non seulement pour appuyer ses besoins, mais pour se distraire et pour réfléchir sur sa propre nature. il préféra conserver tout de même une distance avec les autres animaux. La mort de ses proies est tolérable grâce à

l’utilisation de que je  considère un préjugé déculpabilisant, limitant encore les capacités intellectuel et émotionnel de l'animal.

Plus tard, toujours avant la sédentarisation, l’homme découvrit toujours par besoins similaires que les loups qui étaient à la fois chasseurs et charognards pouvaient lui être utiles. Il développa avec eux une relation étroite. Plus tard, cette relation ouvrit la porte à d’autres relations moins conviviales (volailles, bovidés, etc), mais tout de même profitables pour lui.

Ces autres relations allaient diminuer son côté nomade en gardant en captivité les animaux servant à le nourrir. Ainsi faisant, les hommes ont côtoyés de près « leur nourriture sur pieds ». Par nécessité ils ont fait pour ne pas créer de lien émotionnel trop important avec eux. On ne s’attache pas émotionnellement à son repas. Les gens de toutes les époques ont  soutenu l'idée que  les animaux n’était pas comme nous, qu’ils ne souffraient pas, que tous leurs comportements n’étaient que des réflexes ne voulant rien dire.

Ces discours se sont

encrés de génération en génération et connurent leurs apogées avec notre société de consommation faisant de l’animal un objet de production alimentaire de masse, sans âme.

L’homme fit de même avec l’ensemble de la nature dès lors toute l’humanité et une bonne partie du monde scientifique s’accordèrent pour ne pas ouvrir cette boite de pandore où était caché tout ce qui concerne la réalité de l’intellect animal et les besoins de la nature. Cette façon de procéder peut être définie comme « un préjugé utile » que l’humanité commence tout juste à contester.


Quelques populations comme les Amérindiens ont bien tenté de conserver la vision de « l’animal pensant » en considérant ce dernier comme un parent. Peut-être ont-ils poussé un peu loin le concept, mais la tendance de la modernité, les aura de toute façon, aussi atteints. Remarquez que certains de ces nations et individus tentent aujourd’hui d’inverser cette image de l’animal limitée et de la planète inépuisable.


*sédentarité: mode de vie sédentaire par opposition au nomadisme, avec l'arrivé de l'agriculture.




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